How to kill time

The Expendables

N'hésitons pas à afficher un goût qui fera tirer la langue à une population ne jurant que par Godard et Truffaut (beurk) et osons placer ici un film qui, s'il ne révolutionne pas le film d'action, n'en reste pas moins un défouloir ouvertement et volontairement excessif.

 

 

 

THE EXPENDABLES

 

 

 

L'affiche du film le présente clairement : on va fortement réfléchir !

 

 

 

Bourrin, bourrinissime sont à peu près les seuls qualificatifs qui peuvent venir à l'esprit une fois sorti de la projection. Cependant, après un film qui dure à peine plus d'une heure et demie, on ressort, vidé, bourré d'adrénaline avec l'envie d'en découdre.

Ou pas, certes, mais l'effet voulu par ce genre de film d'action - ultra-violent, précisons-le tout de mêm ! - est plus que réussi. Non seulement l'on ne s'est pas ennuyé durant la séance, mais l'on ressort avec "la patate". Que dire de plus ? Peut-être qu'il s'agit - effectivement - d'un point de vue très masculin... Le film est, comme le montre l'affiche, un film de gros bras musclés qui castagnent, massacrent, mitraillent, cognent, frappent, tranchent, tirent, découpent, tapent, explosent, dégomment, anéantissent... j'en passe et des meilleures !

L'histoire est très simple : un groupe de mercenaires (désolé allociné, mais ils sont présentés comme tels dans le film !) se voit confier une mission sur une île imaginaire - Vilena. Comme tout bon chef de groupe, Barney (Sylvester "Sly" Stallone) part en reconnaissance accompagné de Lee. (Jason Statham, le seul du film à l'accent londonien...) Evidemment, il va se passer des choses - à grands coups de boum, badang et ratata - qui vont amener notre équipe de choc au grand complet sur place. Se retrouveront alors nos cinq valeureux bourrins d'amour dans la pire des missions qu'ils aient eue, pour notre plus grand plaisir.

 

 

 

 


Et là tu me mets "à môman pour la vie, steuplé". Chuis un grand sentimental.

 

 

 

 

Stallone ici filme Stallone sur une histoire de Stallone. Alors, oui, le scénario tient facilement sur une feuille de PQ desséchée, il n'empêche que celui-ci ne s'encombre pas des poncifs plombant souvent les films d'action récemment à savoir : un semblant de psychologie. Plutôt que de faire du sous-sous-sous-Dostoïevski lacrymal et hors de propos, le film ne nous présente rien de tel. Chaque personnage a cependant son caractère, attention, ce ne sont pas de simples poupées à la Inception. C'est jsute que... lesdits personnages ne s'encombrent pas de réflexions faussement poussées et vivent leur vie de massacre, de grosses motos, de tatouages et de binouses sans se poser de questions. Sauf l'un d'entre eux qui fait une thérapie. Après tout, "expendable" signifiant "superflu", "utilisable", pourquoi s'encombrer de choses comme ça ?

En parlant de cela, justement, le film fait preuve d'un certain second degré non dissimulé, s'affichant clairement comme un défouloir et en en jouant aussi, comme Last Action Hero en son temps. Etant enfermés dans une catégorie à laquelle la pratique intensive du lever de fonte oblige - on voit en effet mal n'importe quel acteur du film jouer les princes charmants subtils et délicats - le parti pris assumé d'en faire un film "de mecs", avec des "mecs qui en ont" pour des "mecs qui en ont" (ou qui aimeraient en avoir, mais on s'en fout, c'est pareil, hein !) rend la promenade d'autant plus sympathique. Ici, on ne se prend pas au sérieux, sauf quand il s'agit d'action. Et là, ça dézingue - si vous n'aviez pas encore compris. En dehors de ces réjouissances festives - qui doivent facilement prendre les trois quarts du film - quelques petites plaisanteries sont échangées - avec l'apparition caméo de Schwarzi, par exemple, à l'aise dans son rôle décalé, semblant faire une grosse blague à des potes à qui il va payer la tournée une fois les affaires réglées, ou de Willis dans la même scène.

 

 

 

 

On va tous les niquer, mon général !! BEUAAAAAAAAAAAH !!

 

 

 

Il faut à cela ajouter une bonne bande son - majoritairement du rock/hard rock fleurant bon les années 70 à 90 (quand on savait encore en faire...) comme le The Boys are back in town de Thin Lizzy. Il suffit d'ajouter à ça tout ce que la virilité bien macho sous-entend : des gros calibres, des tatouages et des grosses bécanes et l'on a le portrait de nos héros. Si l'on y ajoute un certain sens chevaleresque - que serait un homme sans cet esprit sauveur ? - comme lorsque Lee va passer à tabac le nouveau copain de son ex - on complète totalement le tableau.

Et pour une fois que les grands méchants sont du même endroit que les gentils héros, on ne s'en plaindra pas...

Verdict ?

BOUM ! A voir, ne serait-ce que pour les explosions !

 

 

 

 

The Expendables

De : Sylvester Stallone

Avec : Sylvester Stallone, Jason Statham, Jet Li

Durée : 1h45

Année de production : 2010



22/08/2010
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