How to kill time

Kasabian - West Ryder Pauper Lunatic Asylum

Pour la simple, unique et excellente raison que l'album a été élu meilleur album de l'année 2009 par Q magazine, parlons aujourd'hui de ce numéro 3 de l'excellent groupe indé Kasabian.

 

 

 

 

 

 

West Ryder Pauper Lunatic Asylum

 

 

 

 

Après deux albums - dit-on alba ?? - non seulement novateurs mais aussi foutrement rafraichissants - forgive my French - à savoir l'éponyme Kasabian et le très britannique Empire, Kasabian a récidivé avec un troisième opus, toujours aussi barré, toujours autant un "big, psychedelic mash-up." (à en croire le guitariste du groupe Sergio Pizzorno)

 

Alors, quoi de neuf au pays de Charles Manson ? (le nom du groupe étant tiré du nom de Linda Kasabian, une membre de la "famille Manson") Eh bien, 12 titres vivaces, vifs, même, plus simplement, mixant alternatif, indépendant, un peu d'électronique - comme le superbe titre Underdog qui débute le disque - et en fait un pot-pourri des plus charmants, des plus enjôleurs.

Si Kasabian ne sort pas des sentiers qu'ils avaient déjà tracés dès 2004, il n'en restent pas moins originaux et inventifs. L'alternance entre guitare électrique et guitare sèche - sur des chansons comme Where did all the love go qui voit les deux se compléter - permet d'alléger ce qui aurait pu être une répétition d'une seule et même chanson. (comme on a parfois l'impression avec certains albums à l'heure actuelle...)

A l'instar de leurs premiers disques, le groupe alterne de chanteur, avec, ici, un quart chanté par le guitariste Pizzorno et seulement les deux tiers par le chanteur attitré Tom Meigan. La dernière chanson (si vous avez bien calculé...) étant instrumentale. Swarfiga, hymne génial lancinant, un peu lounge qui finit par lorgner furieusement vers un rock beaucoup plus cassant, appelant l'explosif Fast Fuse à la rescousse.

 

Take Aim vient nous reposer un peu, plus douce, plus lancinnate, mais aussi un rien plus stridente lorsque vient le refrain "oh take aim now !" suivi d'un son de guitare plus hispanisant que ce à quoi les habituelles tribulations de la britpop nous ont habitués. Thick as Thieves fait penser, par certains accords, à du Arctic Monkeys, mais surtout aux Kinks, à la fois rythmé, poétique et plein de spleen. Le titre suivant, West Ryder Silver Bullet est du Kasabian bien senti, faisant presque tache sur cet album tant il ressemble aux précédents. Mais il faut toujours rappeler d'où l'on vient ! Et comme Rosario Dawson partage le micro avec Tom Meigan, l'on ne boudera pas son plaisir...

Contre toute attente, le morceau le plus dancefloor s'intitule Vlad the Impaler, sombre à souhait, rythmé d'une superbe guitare et d'un synthé crachottant - jouissif !! Peut-être pour rappeler la foule au calme, Ladies and Gentlemen (roll the dice) vient apaiser l'esprit déjà totalement excité de qui écoute alors, faisant ressortir des sonorités plus proches d'Eric Clapton déjà. Le très raga-pop Secret alphabets arrive ensuite, planant, nuageux, un peu brumeux comme pour annoncer la fin approchante du disque. Fin niée par l'électrique Fire qui déboule juste ensuite avec des airs très hip-hop sur le refrain en superposant la voix du chanteur et les choeurs, avec une préférence sonore pour ces derniers.

L'album se terminant par un titre dénommé Happiness, comment ne pas ressortir enjoué d'une telle écoute ?

Peut-être en devant absolument retourner l'écouter, tiens.

 

 

D'ailleurs :

 

 



22/08/2010
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