How to kill time

BRMC - Beat the devil's tatto

Après un terriblement surprenant - et quelque peu décevant (soyons honnêtes) - Effects of 333, Black Rebel Motorcycle Club revient avec un nouvel album.

 

 

 

BEAT THE DEVIL'S TATTO

 

 

 

Depuis l'excellent Howl, et l'excellentissime Baby 81, BRMC n'avait vraiment donné d'autre signe de vie que par le très surprenant et horrible Effects of 333. Ayant "viré" (ou pas vraiment) Nick Jago et engagé Leah Shapiro à sa place, comme batteuse, le groupe repart de l'avant, laissant Jago à son projet solo.

 

Commençons simplement. Beaucoup s'offusquent du fait que "BRMC fasse du BRMC et ne change pas un peu." Et alors ? Le disque commence par la chanson éponyme Beat the devil's tattoo, sorte de d'incantation chamanique  posant les bases du nouvel album. Un son plus rauque, plus grinçant, revenant presque plus à l'époque Howl. Puis c'est Conscience killer qui nous assomme net en démarrant sur le même mode indien, mais plus comme une exortation, voire un appel quasi guerrier, déboulant frénétiquement sur des riffs très bluesies.

Vient Bad blood, plus lancinant et vient apaiser l'énergie dégagée par ce début musical...

 

War machine, alors, arrive, et nous frappe violemment en plein ventre pour nous laisser K.-O., tant sa puissance et sa force sourde font, de fait, penser à une véritable machine de guerre, métallique, véritable rouleau compresseur broyant des gravats d'une ville en ruine. Les cris de l'harmonica déchirant presqu'intégralement masqué par les riffs épais donne une double mesure au morceau qui devient presque un pilier de l'album.

 

 

 

 

Sweet feeling vient alors panser les plaies, comme un appel déchirant, un pleur désespéré. Evol rappelle les premiers albums du groupe, et m'a moins marqué frappé, peut-être parce que très lent, très... poussif, un peu, comme s'il était englué sur le sol.

Alors l'album redécolle avec Mama taught me better pour s'enfoncer dans des profondeurs très blues et rythmées, tout en étant joyeusement planantes.

 

The Toll est peut-être une de trop, un rien poussive, trop lente... Avant de partir sur Aya, qui permet de se retrouver de nouveau sur la route après le deuxième dérapage et prendre de la vitesse avec Shadow's keeper dont les notes aigues et féminines viennent en complément de la voix grave de Hayes.

Long way down, un peu plus pop, plus souriante, vient bercer l'auditeur que nous sommes d'une voix calme et suave... Pour terminer de s'exciter sur les puissants riffs de Half-state et son ambiance électrique.

 

 

Pour finir, donc, l'album est non seulement très bon, avec très peu de chansons "en trop" et aussi parfaitement équilibré et cohérent. Amateurs de rock indé, post-grunge et shoegaze, inutile de vous prier de l'écouter. Quant aux autres, inutile de vous y pousser aussi, le magnétisme que dégage cet album est tel qu'il vous captera immédiatement...

 

Rien que pour vos oreilles :

 



23/07/2010
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